Et l’art alors ?

Quelle est la place du numérique quand il s’agit des arts visuels dans le Parcours Education Culturelle et Artistique ?
L’Histoire des arts commence dès la petite section.

version PDF : artothèque en classe

• On pourra scanner / rechercher les images dont on a besoin : un « corpus » d’œuvres choisies, sélectionnées.
  J’aime bien jouer sur les contrastes : noir et blanc / couleurs par exemple
    
  *** fonctionnement de l’artothèque en fin de billet
  
  Temporairement, la piste graphique / écran du vidéo projecteur sert de lieu d’accrochage des reproductions de l’école (nous avons environ 400 œuvres plastifiées pour 10 classes, ce n’est pas énorme).
  On s’assied devant pour regarder, jouer à des jeux de devinette.
  Les élèves en parlent en jouant (c’est du côté des coins-jeux) ou le matin avec leurs parents sur le temps de l’accueil.

Ces images seront disponibles sur les tablettes des élèves (créer un album, synchroniser via iTunes). On n’a qu’une seule reproduction des œuvres (papier) mais autant que de tablettes pour un atelier de langage avec support d’images. Chacun peut feuilleter la sélection à son rythme.
  
Les projeter en grand permettra de les voir en GRAND (oui, c’est une évidence !) mais surtout d’agrandir certaines zones de l’image, de zoomer, pour voir des détails, de mettre l’accent sur telle ou telle partie de l’œuvre = attirer l’attention de nos élèves.
Notamment avec une app (astuce) :
 BigPhoto qui va plus loin dans le zoom que l’app native.

•  Je créé pour les élèves un livre numérique sonore avec BookCreator : j’insère une œuvre par page, j’ajoute une image de l’artiste (si on en a une) : il est projeté lors d’une séance collective : découverte, langage oral.
  Une seconde piste audio sur ce livre est réservée à l’expression des élèves, chacun choisit une (ou deux) pages.
  S’imprégner des univers des artistes, se familiariser avec leurs noms.
  
  Il ne s’agit PAS à tout prix à mémoriser les noms etc mais bien d’associer un nom, une peinture, une sculpture à quelque chose qu’on a aimé (ou pas !), qui a fait résonner une émotion en eux.
  
  La version sonore permet de regarder, de feuilleter en autonomie ce livre.
  Ils regardent aussi des documentaires (en papier !) oui oui …
  

• Le support précédent proposait de consulter une ressource et de se l’approprier en enregistrant une ou deux pages par élèves.
  L’imagier sonore ci-dessous va permettre de jouer avec les œuvres et les artistes : plusieurs jeux pour un même contenu que j’ai installé pour eux : j’aime bien « puzzle » dans ce cas-là.
  

L’app permet aussi d’imprimer des cartes pour jouer (mémory, loto, « pêche aux images » etc).
Dans la section réglages (la petite roue en haut à droite) :

et taper « print preview » pour obtenir un zôli PDF !

• On pourra poursuivre avec des apps spécifiques en lien avec les artistes,
  les œuvres :
   Joue avec Van Gogh
   Joue avec Léonard De Vinci
   Joue avec Paul Cézanne
    PlayArt Van Gogh
   PlayArt by Tapook
   The DIY pop – Warhol Créer « comme » Warhol
   Pompidou Kids
  (génial avant, pendant, après une visite à Beaubourg !!!)
   L’application du Louvre pour les enfants ne fonctionne plus 🙁
  ( i m m e n s e regret)
  NB : les apps des musées ne sont pas très accessibles aux jeunes enfants.

 My Museum Mix a Portrait
 My Museum SpeedArt
 De Vinci, quelle histoire !

Pour créer des cartes inspirées des artistes
 MoMa art Lab
 Atelier d’art moderne

Des apps sur des expositions, ponctuellement, peuvent être apport de ressources :
 Chagall
 Gerhard Richter
 Ou bien encore installer sur les iPads une vidéo de l’artiste en train de travailler :

http://dai.ly/xre7wg

J’ajoute celle-ci (que j’avais oubliée) : elle colle très bien à ma sélection artothèque de la période 4 et fait le lien avec les choix de la période 3 😉
 Tapook PayArt Portrait
 (et le fond Van Gogh ! mixons-les !) L’élève pourra ajouter des éléments (le fond, un œil, une bouche) et dessiner dessus : pour s’approprier les tableaux, les changer, les voir autrement.
nb : musique stressante horripilante : couper le son !

• Je mets aussi à disposition des livres numériques « tout-prêts » (dans l’iBookStore) :
   Mes 10 premiers tableaux
   Quelles couleurs !
  J’ai numérisé quelques petits albums : rouge, vert, bleu, jaune
  
  

•  J’enregistre les petits en grand groupe (une tablette suffit, en collectif), ou en petit groupe (ou en APC) avec :
   Shadow Puppet Edu
  Il s’agit bien lors de ces séances, de LIBÉRER la parole des élèves : on exprime ce que l’on voit (basiquement mais pas si simple !!), on exprime ce que l’on aime, ce que l’on aime pas : on a le DROIT. Beaucoup d’adultes se sentent bien « démunis » au musée parce qu’ils ne se sentent pas autorisés à dire avec des mots simples, leurs ressentis.

Construire une première culture, commence, dès le plus jeune âge, en se sentant invité à dire ce que l’on pense. Tout simplement.
On travaille la maîtrise de la langue orale, on construit des phrases, on acquiert du vocabulaire, on s’amuse aussi.

Ce sera pareil en sortie scolaire « live » au musée.
[mais actuellement, on n’a plus le droit de sortir]

On pourra enregistrer / raconter un compte-rendu d’une sortie au Louvre dans BookCreator : Lien DropBox vers ePub

• J’ai enfin un projet autour du détail dans les œuvres.
  Nous allons travailler avec :
  BigPhoto et  PicsArt
    
  dans l’objectif de créer des vidéos dynamiques pour communiquer avec des élèves des autres classes dotées d’iPad à Paris, sous l’organisation de la mission TICE.
  Capsules que les grands (CM) et les maternelles feront sur ce même support.
   Adobe Voice
  [je reviendrai déposer ici une vidéo des élèves]

• Et au musée alors ?
  On peut emmener un iPad : organiser un jeu de piste à la recherche de détails des œuvres que l’on aura sélectionnées pour son parcours.
  La qualité des images est meilleure qu’une impression papier bien souvent
  et on peut, devant une œuvre, zoomer pour souligner un détail ou attirer l’attention (on ne peut pas trop s’approcher parfois ou tout simplement les élèves sont trop petits – en taille !!! – pour bien voir).

– J’aime bien emporter des objets (réels) que les élèves vont toucher et chercher à regarder dans le tableau : un ruban, une bague, une clé, un bracelet, un béret, une figurine-jouet d’animal  etc que l’on ne voit pas du premier coup d’œil et qui forcent le regard à fouiller, chercher !

– J’aime bien jouer physiquement avec les œuvres : prendre une pose, danser, (sans toucher !!).
Mais AUSSI de retour en classe : une séance de motricité par exemple.
Se déguiser, poser : jouer – en un mot -, pour imprégner sa mémoire (cela passe par le corps !)
– J’aime bien faire imaginer une histoire à partir de ce qu’ils voient : que sont-ils en train de faire ? de quoi parlent-ils ? qui sont-ils ? …
Mais vous constaterez que ces dernières pistes n’ont rien de numérique !
L’art se vit, en vrai, au contact des œuvres, même (ou surtout) avec de jeunes élèves.
L’iPad doit alors se faire oublier !
Ouvrir et respecter la parole de chacun, avec ou sans numérique.

• Qu’est-ce qu’un artiste ? Une œuvre : ce peut être une peinture, une sculpture, une installation.
  Nos objectifs semblent modestes mais indispensables pour entrer dans la culture.
  Les premiers pas : lancez-vous ! :-)Compétences attendues :
  

– Louvre, PS – 26 MARS (PDF) : voici mes (modestes) pistes pour une sortie au musée
* bien préparer son parcours (escaliers, trajet, repères)
* sélectionner avec soin quelques œuvres, pas trop …
cela n’empêche pas de faire des haltes imprévues au fil des remarques des élèves
😉
* se fixer des objectifs (raisonnables) : un artiste en particulier ? les animaux dans l’art ? une technique ? un support : peinture vs sculpture ? une thématique (la taille des œuvres par rapport à une reproduction) ? une couleur ?

– une autre sortie : à Beaubourg en version pdf (trace dans le cahier)
ou ici : Beaubourg – préparer une visite (pdf)

• J’oubliais de citer le jeu créé par Séverine Haudebourg :
   TinyTap
   « au musée » : le jeu
  Elle recommande d’ailleurs cet album (et je lui fais confiance 👍🏼 !) :
  

• Je n’ai pas fait mais voici une idée : faire parler les personnages des œuvres avec :
   ChatterPix Kids

*** Le fonctionnement de l’artothèque à l’école :
– le « stock » est commun à toutes les classes (certaines ont choisi d’utiliser leurs propres ressources)
Nous avons un document Excel qui répertorie tout ce que nous avons : les reproductions sont numérotées au dos (+ titre, nom de l’artiste – quelquefois des explications sommaires)
– chaque classe emprunte une trentaine d’œuvres pour sa classe : rythme au choix (en général un lot par période, le temps que la classe s’approprie bien les œuvres).
– Nous avons un classeur, avec une page par classe pour noter les numéros des reproductions empruntées
Je fais mon choix au feeling, dans ce qu’il reste 😉
– dans ma classe, les œuvres sont glissées dans une récup’ de couverture de classeur transparente (bien rigide) [j’en ai beaucoup]
Les reproductions sont rangées dans un panier, toujours accessible en classe pour la consultation (devant le tableau noir (le tableau vert quoi) au coin regroupement.
J’imprime un tableau d’emprunt avec des « vignettes » : je plastifie un A3 : les élèves choisissent une œuvre, collent leur prénom sous l’image et enlèvent leur étiquette prénom quand ils la rendent.
7€ demandés en cas d’œuvre perdue ou abîmée (jamais eu de soucis)

L’œuvre part dans le sac chaque semaine avec le livre de bibliothèque et le cahier-voyageur. Hop !
   
Les retours des parents sont très positifs : temps d’échange avec leur enfant et page qui en témoigne bien souvent, consacrée à l’emprunt dans le cahier-voyageur (ils peuvent écrire / dessiner / coller dedans chaque semaine).

– Pour la période précédente, j’avais choisi une thématique : la danse comme fil conducteur (// séances en classe)
  

– On peut travailler aussi la numération au travers de l’artothèque
 2 danseuses ;    triple Elvis 1 roi mage   4 joueurs
beaucoup de danseuses
 et 12 tournesols

Merci à Éric Vigo, j’ai beaucoup appris en sillonnant les expositions en sa compagnie.
Merci à Anne Gavaret, conseillère pédagogique Arts Visuels à Paris : top ! Les animations pédagogiques sont passionnantes avec elle.